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On parle de DLT et des drones dans la revue Constas !

Envol d’une technologie incontournable

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Il n’est pas nécessaire de voyager longuement sur la toile ni de discuter avec bien des observateurs — ni même de regarder longtemps en l’air ! —, pour réaliser combien le monde du drone, ici et ailleurs, s’est étendu. Issu du militaire, le drone constitue au civil, par son triomphe exponentiel, un véritable phénomène. Nous sommes bien loin du jeu d’enfant ou du modélisme traditionnel, même si nous restons, humainement parlant, dans la passion du ciel. Associée à l’informatique, à la réseautique, à la captation, à la détection et aux télécommunications, la chose nous entraîne dans un développement technologique et commercial qui dépasse en fait les besoins identifiés à ce jour. Le domaine de la construction n’est pas en reste qui, déjà sollicité par les applications les plus évidentes, se demande bien jusqu’à quelles limites pourront l’accompagner les robots volants.

 

Or, pour l’instant, du moins pour le domaine de la construction, l’intérêt se porte sur des besoins plus palpables et immédiats, pour ne pas dire terre à terre. Les applications les plus avantageuses des techniques du drone concernent en effet la géomatique appliquée, et donc, dans les faits, les travaux et services du géomètre-expert, l’arpenteur-géomètre. Le génie civil, pour une multitude d’exigences, notamment les relevés et la surveillance, fait déjà amplement appel à l’expertise de l’arpenteur qui, au Québec, rappelons-le, est officier public. Or, avec les renforts qu’apporte à la profession le perfectionnement des drones, ou UAV (véhicule aérien non habité), tout indique un élargissement notoire de la coopération.

 

Supériorité de l’automate et du numérique

 

Pour mieux en saisir les éléments-clés, nous nous sommes entretenus avec Alexandre Tremblay, développeur et chargé de projet Drone et Scanneur 3D chez DLT Arpentage de Construction, une firme de Québec spécialisée entre autres dans les services au génie civil et associée, pour tout ce qui touche l’imagerie aérienne de pointe, à la compagnie DroneXperts, également de la capitale.

« Depuis plus de 2 ans le drone est entré dans notre vie professionnelle par la grande porte. On ne peut simplement plus s’en passer, et les entrepreneurs eux-mêmes, qui commencent seulement à en découvrir l’utilité prodigieuse, connaitront le même engouement. » L’arpenteur-géomètre pense ici à l’ensemble des services que le drone et la photogrammétrie1 lui permettent de perfectionner et d’élargir au profit de l’entrepreneur. « Prenons l’exemple des avant-projets, surtout s’ils misent sur des emplacements difficiles, à fort relief, nous dit-il. La facilité et la précision avec lesquelles un drone bien automatisé peut capter les données topographiques les plus complexes le rendent carrément indispensable. Qu’il s’agisse d’informations planimétriques ou de nivellement, leur prélèvement exact et répété, une fois validé et traité par nos soins, aboutira à une représentation incomparable du sol, par exemple dans le cas fréquent d’un terrain naturel après déboisement. Chaque pixel reçu par l’instrumentation du drone est, à toutes fins utiles, un point d’arpentage. Nous atteignons actuellement, si besoin, une précision in situ de 5 centimètres ». Il faut ajouter à cette connaissance du terrain la reconnaissance des dangers : « Le drone est aussi notre éclaireur en terrain périlleux, en plus de remplir son rôle à merveille quand vient le temps, par photos obliques, de valider la désinence d’une pente ou de relever la déclinaison de parois rocheuses ». Transférons ce schéma d’utilités en milieu urbain ou en zone de grandes structures, ponts et viaducs, barrages ou lignes de transport, et nous anticipons bien les prestations que sont capables de rendre ces nouveaux dispositifs en matière d’inspection et de sécurité. Les inspections en hauteur sont déjà très en demande du côté du MTQ et d’Hydro-Québec. « Des capteurs de positionnement sur drone pourront éventuellement nous permettre de les introduire en espace restreint, comme entre des poutrelles de pont ou autre structures composées ».

Le rêve des gestionnaires et des inspecteurs

Mais les applications les plus en demande, pour l’heure, concernent des nécessités administratives et juridiques. Qu’il y ait entente ou différent, accommodements ou litige, dans le cadre d’un contrat ou d’une obligation, autour d’une situation matérielle, exploitation, exécution, usure ou accident, il est d’abord requis, pour chaque partie, de connaître l’état physique réel de la chose à tel ou tel moment. L’exercice ni l’exigence ne sont nouveaux en soi, mais ici encore, les vertus facilitatrices du drone affinent les services et augmentent la précision des demandes. Quel gestionnaire ne rêve pas du rapport parfait ? Si nous passons au chantier de construction, les données aériennes et leur traitement spécifiques concerneront par exemple, outre les activités de surveillance, l’état d’avancement des travaux, parfois en continuum, ou simplement leur terminaison. « De tels rapports d’étapes et portraits tels que construits, avec imagerie complète et informée, incluant la modélisation 3D, peuvent servir à éviter un litige ou à soutenir des réclamations, nous rappelle Alexandre Tremblay. J’ajouterais par ailleurs que nous sommes plus à même de conserver la mémoire d’un projet et des processus de construction qui lui furent propres. Ce qui change, c’est la capacité maintenant très avancée de lire en continu, quasi intégralement et à vol d’oiseau, l’état réel d’un objet complexe et d’en archiver systématiquement les données vérifiées pour tout usage ou recours ultérieurs. Des scanners sur drone nous arriveront bientôt, qui nous permettront de pousser encore plus loin l’aventure », conclut-il. • lire l'article

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